Quand le malheur s'abat...

« Chie ! »

La fillette était caché dans une armoire, aujourd'hui était un grand jour pour sa mère, son mariage avec celui qui serait à présent son beau père. La petite n'appréciait pas cet homme, il était gentil, mais d'une manière qui ne lui plaisait pas et surtout, il remplaçait le père qu'elle n'avait jamais connu. En apprenant la mariage, Chie décida d'ignorer sa mère pour le reste de sa vie, et quand bien même sa tante la cherchait pour l'aider à s'habiller, elle restait dissimulée, en ce temps, elle avait onze ans, et n'était pas très mature.

« Chie ! Je sais que tu es là ! »

Les jambes engourdies, Chie changea de position mais s'appuya malencontreusement sur la porte qui s'ouvrit dans un léger grincement. Ses muscles se tendirent, angoissant d'être repérée, et quand la porte s'ouvrit complètement, elle leva les yeux et regarda sa tante derrière se frange. Elle prit le bras de Chie avec une fermeté qui fit mal à cette dernière, alors elle se mit à sangloter. Hors d'elle, la tante tira la fillette et la gifla.

« Maintenant tu vas te tenir tranquille, ce n'est pas le moment de jouer. »

Les sanglot de la petite Chie s'intensifièrent, alors qu'elle se tenait la joue encore toute endolorie de la gifle. Elle détestait ce sentiment de frustration, car à son âge, elle devait écouter les adultes sans se plaindre, quand bien même ceux-ci n'essayait même pas de la comprendre. Chie ne demandait rien, juste que sa famille l'écoute et l'aide, mais elle était seule depuis que sa mère s'était trouvé son espèce d'homme qui lui servait de beau-père.
Sa tante l'aidait à enfiler sa robe, cette brutalité exaspérait la fillette, mais elle préférait se taire, et jouer au bonne fille, elle avait renoncé à cause d la gifle, dont la douleur la lancinait encore tant, qu'elle se demandait si ça n'allait pas encore visible lors de la cérémonie deux heures plus tard. Sa robe bleue pâle s'arrêtait à ses genoux, et sa tante la regarda furtivement puis fit la grimace avant de partir la laissant seule. Chie resta un long moment puis l'un des fils, de cinq ans plus âgé qu'elle, vint la chercher, sans un mot, il lui prit la main et la tira, contrairement à sa tante, il était peu bavard, mais beaucoup plus doux, comportement qui rassurait la fillette.

Durant la cérémonie, Chie s'ennuya, préféra regarder par la fenêtre pour ne plus entendre les lassante paroles des adultes non loin d'elle. Et c'est ainsi qu'elle commença sa vie avec sa nouvelle famille, deux grand frère, sa mère, et son beau père que jamais elle ne parvint à supporter.

« Mourrez ! »

La fillette était devenue une charmante adolescente, mais particulièrement rebelle, elle n'appréciait toujours pas son beau père, et sa mère qui le défendait l'agaçait, de ce fait, elle se disputa avec eux. Chie dut tout de même venir avec eux pour le voyage, coincé entre ses deux frères qui prenait trop de place à se goût. Elle les poussa en la regardant d'un air boudeur. Mais ils étaient décevant à ne pas se plaindre, alors elle soupira. Il ne devait pas partir si tôt mais le temps empirant dans les prochains jours, son père avait décidé de partir. Les fortes averses effrayait pourtant Chie qui regardait par la fenêtres, le grondement de l'orage ne la rassurait pas plus, puis elle aperçut une image floue à travers les vitre du pont que se brisait, et en quelques secondes se trouva sous l'eau, sonnée, et ne parvenant plus à respirer.

« Mhh... Blublbl... »

Chie finit par ouvrir les yeux, et tenta de se détacher aider par son frère, qui aida tout le monde à sortir, sauf son père puisqu'il était trop tard. Sur la rive, ils furent recueillis par les urgences, le plus vieux de ses frère décéda de ses blessures peu après et malgré la bonne santé du reste de la famille, son autre frère disparu dans la nature après quelques semaines puis sa mère désespérée finit par se suicider au bout de trois mois. Chie semblait insensible à tout ses événement, la vérité était toute autre, son désespoir était tel qu'elle ne pouvait plus rien faire. Elle avait souhaité la mort de ses parents et ils l'étaient à présent. Il n'y avait plus personne pour prendre soin d'elle et seul son père accepta de la prendre sous son aile. Il était le type d'homme qui courrait après l'argent et était haut placé dans une entreprise. Responsable de la mort de nombreux employé, il le cachait, et s'il était horrible, Chie l'appréciait puisqu'il s'avérait être un père plutôt aimant avec sa fille.

Les années passèrent calmement, elle finit le lycée, avant de se faire virer de la maison par ce qui semblait être la petite amie de son père, de ce fait, elle était à la rue et sans argent. Agacée, elle s'assit dans une rue sombre, le genre de rue pas très fréquentable et joua avec une sphère lumineuse qui lui annonça des problèmes, comme toujours et elle se prépara à quitter l'endroit, angoissée. Elle percuta de manière violente un homme qui ressemblait à un mafieux, et recula.

« Pardon... »

Inquiète, elle recula et chercha à s'enfuir, mais il la suivit.