Il fallut presque dix jour à Réa pour atteindre les ruines du temple d'Arendar, ces ruine aussi convoitée que détesté pour la malédiction qui touchait les personnes y ayant mis les pied. Réa fut cependant subjugué par la beauté de ce temple, les sculpture fine de la pierre encore dans un parfait état et cette architecture qui laissait une large place à la créativité de la végétation qui l'avait presque entièrement recouvert à présent. Réa ne put s'empêcher de prendre une photo, mais comme les rumeurs le disait, le temple n'apparaissait pas dessus et la seule manière de garder une trace de cette apparence si particulière était sans doute d'en faire un croquis. Elle y passa près d'une heure tendis que le groupe venu avec elle, restait éloignée, par peur d'être maudit à leur tour.
Réa se travestissait en homme pour cette expédition, elle avait fuit sa maison pour s'y rendre et le seul moyen quelle avait trouvé pour que ses parents ne la retrouve pas, avait été de prendre l'apparence d'un homme. Elle n'était pas très crédible cependant, elle avait un visage fin et de grand yeux gris, sans parler qu'elle avait les forme bien développées d'une jeune femme et elle peinait à les cacher, se torturant pour y parvenir. Le cas de sa chevelure était un peu différent, elle l'avait simplement sacrifiée pour paraître plus crédible. Elle avait les cheveux court à présent, et si elle regrettait ses cheveux long, ce n'était pas pour rien puisqu'ils étaient châtain clair avec de magnifique reflets cuivrés.
Finissant son croquis elle chercha autour du temple d'éventuelles traces de statue, mais tout ce qu'elle y trouva furent des outils des expédition précédente, et autant dire que le départ avait dût être précipité. Elle s'accroupit quand elle trouva un document intéressant, il y avait un plan des lieu et au dos se trouvait la transcription de leur écriture, ce qui serait utile pour comprendre ce qui était écrit. Un peu plus loin, elle trouva un dictionnaire visiblement écrit par l'un des archéologue traduisant les mots qu'ils avaient trouvé. Rea récupéra ainsi plusieurs documents, quand elle rejoignit l'équipe avec laquelle elle était venue, mais il n'y avait plus personne. Elle soupira en constatant qu'elle était entourée d'une bande d'idiots effrayés par la moindre rumeur. Elle retournerait en ville à pied, ce n'était qu'à une heure de marche, même si le terrain n'était pas praticable et que pour cette raison, il était préférable de s'y rendre en bateau.
Elle regarda l'énorme temple, dont seule une partie c'était écroulée malgré les âges, hésitant tout de même à rentrer à l'intérieur, malgré ce qu'elle disait, elle craignait elle aussi d'être maudite. Après quelques minutes, elle s'y risqua bien trop curieuse de savoir quels secrets renfermait ce lieu. Le passage était compliqué, il fallait passer à travers les nombreux branchage et remercia sa petite taille de la laisser passer dans les moindres recoins. Il y avait tant à découvrir.
Rea alluma sa lampe peu après l'entrée, n'y voyant déjà plus rien et essaya de déchiffrer les messages qu'elle y trouva, certains étaient ponctuée de mot inconnu mais d'autres semblaient plus familier à ses yeux et elle parvenait même à les lire sans la moindre indication. Faute d'y voir très clair, elle trébucha dans une pierre et se rattrapa contre la paroi quand toute la longueur du couloir fut éclairée d'une lueur orangée, différente de sa torche. Elle n'aurait su dire d'où cela provenait exactement, mais elle savait que c'était un secret que personne n'avait découvert jusqu'à présent. elle fut curieuse de savoir si cela venait d'une propriété naturelle de la pierre différente à certains endroits ou issu d'une technologie oubliée.
Elle continua plus profondément de déboucha sur une porte fermée, mais d'après le plan, la pièce suivante se trouvait à l'endroit où le toit s'était écroulée. Ne parvenant pas à ouvrir la porte elle ressortit pour s'apercevoir qu'il y faisait déjà nuit. Elle ne pensait pourtant pas y avoir passé tant de temps.
Surprise, elle resta à l'extérieur un moment, pour manger, avant d'escalader les arbres pour trouver l'ouverture du toit. Le passage fut difficile à atteindre, non seulement il y avait peu d'endroit où s'accrocher, mais le trou était si petit qu'un homme pouvait avoir des difficultés à passer. Elle accrocha donc une cordes à un arbres qui paraissait solide avant d'essayer de passer dans le trou. Avec quelques contorsions elle y parvint, et atterrit dans l'immense salle illuminée de orange. Elle longea les parois qui racontait une longue histoire arrivées bien avant sa naissance, et s'arrêta tout près du centre de la pièce où se trouvait une statue gigantesque, et l'homme représenter, semblait tellement réaliste, qu'il semblait avoir été figé dans la pierre alors qu'il était vivant. Le réalisme en devenait effrayant, mais elle lut le texte qui se trouvait sous ses pieds.
"Dieu... sacrifier... soi.... prière..."
La grammaire n'était pas la mère, loin de là, alors pour traduire les phrases marquée, il fallait un peu de jugeote. Ce qu'elle n'avait pas forcément. Elle resta longuement perplexe devant ces phrases au sens obscur quand un mot lui revint, il était dans le dictionnaire. Il s'agissait en fait d'un rituel de passage à l'âge à adulte, dont il fallait respecter les instructions. Cela voulait dire qu'il ne fallait pas se sacrifier soi, sinon cela ne servait à rien, mais il fallait sacrifier un élément de soi. Cela devait être au choix...
Elle fit de nouveau le tour de la salle, ces murs lui paraissait familier, alors qu'elle ne s'y était jamais rendue, pour la langue, il en était de même, elle parvenait à lire des mots alors qu'elle n'avait jamais rien appris. Elle réfléchit, longuement, elle avait été attiré par cet endroit... Peut être y avait-elle déjà mis les pieds sans même le savoir. Rea passa devant un bas relief qui attira son regard, celui si montrait différents sacrifices effectués, certains avait donné leur bras, d'autre leur nom., d'autres encore leur savoir. Mais rien ne disait ce que ces personnes gagnaient en retour. L'âge adulte ? Mais quoi exactement.
Elle hésita longuement à effectuer le rituel, mais estimant qu'elle n'y perdrait sans doute rien, elle répéta à haute vois les quelques mots intraduisible qui devait servir à appeler les esprits. Finalement, vint le moment où Réa devait choisir ce qu'elle sacrifiait.
"Mon nom, mon identité, mon passé."
La lumière orange devint plus aveuglante qu'elle ne l'avait jamais été et elle sombra dans un profond sommeil duquel elle se réveilla que bien plus tard. Réa n'était plus, son nom, son passé, tout ce qui faisait d'elle une personne qui existait avait disparu. Elle même ne se souvenait pas de son propre nom. Elle avait perdu aussi toute trace de caractère, comme un nouveau né, si elle savait parler, elle était blanche de tout évènement marquant. Comme une feuille blanche dont le texte n'avait pas encore été ajouté. Cette jeune femme regarda les portes, elles étaient sensée s'ouvrir au moment où le rituel avec été effectué, mais elle devait être bloquée, puisque l'une d'entre elle s'était légèrement entr'ouverte sans parvenir à s'ouvrir suffisamment pour laisser passer un homme. La corde avait tout bonnement disparu. En même temps ce qu'ignorait l'ancienne Réa était que dix années avaient passé depuis qu'elle s'était endormie.
Plusieurs siècles passèrent alors qu'elle était oubliée de tous, plusieurs siècles sans que les ruines ne furent visitée par une seule personne, plusieurs siècle sans que l'ancienne Réa n'ait pris une ride. Elle ignorait son nom, mais elle s'était forgé une nouveau caractère avec le temps, elle aimait certains éléments, d'autres moins, elle s'énervait parfois.
"Personne ne passera donc jamais ? "
Elle se croyait condamnée à vivre dans cette pièce, et si elle était immortelle, elle allait vraiment finir par s'ennuyer. Mais ce qu'elle ignorait, c'était que ce monument craint par beaucoup à l'époque où elle avait vécu, était entouré de toute part par la ville. Et ce temple était admirée par les touristes comme "Le temple qui ne peut être pris photos". Pour autant, l'interdiction de s'y approcher était clair et seul des jeunes à l'esprit aventurier oserait s'y risquer. Mais il était si surveillé que personne n'y avait pénétré jusqu'à présent.