Retour d'une Oiran

Ume faisait tranquillement la cuisine quand elle entendit ses parents parler dans la pièce principale, le ton grave inquiéta la jeune femme qui colla l'oreille contre le mur pour entendre leurs paroles.

-... Nous devons abandonner l'une de nos filles, nous ne parviendrons jamais à survivre ainsi...
-Je ne veux pas en venir à cette solution...

La voix de la mère de la jeune femme tremblait et Ume regarda le riz qui cuisait avant de baisser la tête. Il n'y avait même pas assez pour tout le monde et la situation empirait de jour en jour. Les « marchands » ne tarderaient pas passer. Ume savait qu'elle serait le sacrifice, sa jeune sœur venait d'être mariée, alors ses parents ne pouvaient pas l'abandonner. Contrairement à elle, Ume était bien moins belle, sale, vêtue de haillons, elle n'était l'objet de désir d'aucun homme

Ume préféra retourner à ses occupations essayant d'oublier un peu ce qu'elle avait entendu peu avant et le repas se passa dans un silence de mort. Tout le monde savait que l'avenir était aussi incertain qu'effrayant.

Le lendemain les marchands débarquèrent, Ume espérait qu'elle n'allait pas être vendue à ces hommes, mais elle n'eut pas cette chance. Elle pensait que ses parents l'aimait suffisamment, du moins plus que la maigre somme d'argent qu'ils reçurent pour sa vente, mais ce ne fut pas le cas. Ainsi, elle se retrouva attachée, comme plusieurs autres jeunes femmes et fut emmenée à la capitale du pays. Ume pleura beaucoup, trahit par sa famille, mais elle n'était pas la seule, beaucoup finissait par craquer, à cause de la fatigue du voyage et la peur de l'avenir. Personne ne savait vraiment ce qu'elles allaient devenir.

La capitale fut un instant d'émerveillement pour toute les filles, elles purent découvrir pour la première fois de leur vie cette immense ville pleine de vie. Les marchands à chaque coin de rue, les spectacle, les immenses demeures, même celle du mari de sa sœur n'était pas si grande. La joie fut cependant de courtes durée, elle arrivèrent dans un quartier clos, surveillé par des gardes. Au début, personne ne compris vraiment, mais Ume écouta les paroles des passants et ne tarda pas à comprendre. Elles étaient dans le quartier des plaisir, pour celle qui serait vendue, elles deviendront des prostituer dans les grandes maisons closes de la ville, pour celle qui restait, elles seraient donnée en pâtures aux ivrognes dans la rue.

Ume regarda ses pieds, pour ne pas s'inquiéter plus que nécessaire en voyant ce qui se passait dans la rue. Finalement, son chemin s'arrêta devant une belle et grande maison close, si la décoration était exceptionnelle, l'endroit n'en était pas moins effrayant. Elle sursauta en entendant les marchands.

« Nous avons quelques belles créatures aujourd'hui, veuillez choisir celles qui vous plairont. »

Elle n'était pas la belle créatures que la maison prendrait de toute manière, elle avait de vêtements déchiqueté et sales, aussi sales qu'elle. Ses cheveux n'étaient même pas coiffées.

Shuhei vivait dans le quartier des plaisirs et ce depuis tout petit déjà. Son père était le gérant d'une grande maison close. Celle-ci était très connu dans le quartier et de nombreux clients venaient chercher les beautés qui y logeaient.

Sa mère était une Oiran et la favorite de son père. Il la faisait régulièrement sienne et pour avoir de meilleures traitement elle acceptait sans broncher. Elle n'était pas heureuse dans cette vie là, malgré l'intérêt que lui portait son père. Peut être que s'il n'avait pas aimer que sa beauté elle aurait été plus heureuse et combler.

Shuhei grandit auprès de sa mère, puis quand il eut l'âge de comprendre un peu plus les affaires. Il resta au côté de son père apprenant les ficelles du métier. Avec le temps, il réussit à prendre complètement la main et remplaça son père. Sa mère était partie puisqu'elle avait été vendu à un noble riche. Ce que Shuhei n'aura jamais pardonner à son père. Il avait peut être quatorze ans, mais elle n'était pas une simple Oiran pour lui. Elle restait avant tout sa mère et sa famille.

Le temps passa et il était maintenant seul gérant de la maison close. Il n'avait que vingt-six ans, mais avait déjà l'intérêt de ses employés. Ce à quoi il ne répondit pas, il avait bien sûr ses préférés mais il ne les forçait en rien. Par contre, elles devenaient particulièrement énervé quand le jour des achats auprès des marchands arrivaient. La concurrence n'était pas vraiment apprécier.

' Ils sont présent Shuhei.'
" J'arrive deux secondes."

Il finit de voir ses comptes avant de se rendre à l'entrée pour trouver une perle parmi toute ses femmes. Elles étaient bien communes et aucune ne valaient vraiment le détoure.

" Belles créatures... Il y a eu mieux."

Shuhei les regarda attentivement avant d'en choisir deux dont Ume.

" Je prendrais ses deux là. Elles peuvent toujours servir à l'entretiens de la maison."

Elle était pas trop mauvaise et sans doute assez débrouillarde pour s'occuper de la demeure. Shuhei les paya avant de dire aux autres d'emmener les nouvelles pour les laver et les changer. Même si elles étaient destiné à l'entretiens. Il ne fallait pas trop ternir l'image de la maison.

Ume n'imaginait pas se retrouver dans le quartier des plaisirs, encore quelques semaines auparavant. Elle s'imaginait vivre dans la misère, manquant de nourriture, mais sûrement pas dans un endroit pareil. Elle n'était pas tellement en forme à son arrivé, elle était inquiète et la fatigue la rendait encore plus nerveuse puisqu'elle ne savait pas à quoi s'attendre.

Elle arriva devant une maison close, avec les marchand quand le patron de la maison arriva. Les marchands tentèrent de les vendre, mais le jeune homme n'était pas satisfait.

-Le voyage a été long, une fois propre, elles vous satisferont, j'en sûr.

Ume ne savait pas si elle allait être vendue, elle était de loin la femme dans le pire état qui soit, surtout au niveau de la saleté. A sa grande surprise, elle eut la chance d'être prise.

"..."

Elle regarda le jeune homme avec de grand yeux avant de baisser la tête ne sachant pas tellement quoi faire.

-Merci pour votre achat.

Ume alla alors se laver, ce qui la soulageait, l'eau n'était pas forcément très chaude, mais au moins, elle pouvait enlever toute la bout qu'elle avait accumulée. Ses cheveux furent peigner, et des vêtements propres lui furent donnés. Le résultat n'avait rien à voir avec ce à quoi elle avait pu ressembler une heure plus tôt. Et elle se sentit bien plus fraîche.

Attendant l'autre jeune femme qui avait été vendue, elle observa ce qu'elle avait autour d'elle, se demandant bien ce qui allait lui arriver. Elle servirait à l'entretien de la maison, mais c'était tout ce qu'elle savait.

Shuhei attendait l'arrivé des marchands quand une de ses employées lui annonça leur venu. Et pour tout avouer la marchandise n'était pas vraiment exceptionnel en plus d'être complètement sale.

" Une fois propre... Si vous les dissimulez sous une couche de terre je doute qu'elles en vaillent réellement le détour."

Il eut beaucoup de mal à faire son choix et comme il avait besoin de servante il en choisit deux pour ses tâches payant ainsi les marchands pour le prix d'une servante. Et non pour une future Oiran.

" J'espère que la prochaine fois vous serez moins décevant."

Shuhei les regarda partir tandis que d'autre s'occupaient des nouvelles venue en les nettoyant.

' Vous allez vraiment les laisser en tant que servantes ?'
" J'en ai pas vraiment vu une qui valait le détour. Toi oui ?"

Hiyori le regarda avant de réfléchir sur les nouvelles.

' On sait jamais ce qui peut se cacher derrière une couche de terre. Une perle rare peut être.'
" Eh bien si tu en trouve une dis le moi."

Il sourit amusé avant de retourner à son travail laissant Hiyori rejoindre les nouvelles. Elle s'entendait bien avec Shuhei comme beaucoup d'autre d'ailleurs. Il était tellement plus gentil que son père, alors tout le monde lui témoignait un grand respect.

' Bonjour, je suis Hiyori. Je vais vous apprendre un peu la vie ici et en quoi consiste votre travail.'

Hiyori s'approcha des nouvelles tout en lui faisant signe de la suivre. Montrant ainsi les diverses pièces et leur dortoir.

' Vous vous occuperez essentiellement de la cuisine et l'entretiens de la maison. Il faut que ce soit impeccable pour l'arriver des clients. Vous n'apporterez pas les commandes cependant, cela est réservé aux serveuse sélectionner. Donc si vous avez des questions ?'

-Nous n'avons simplement pas eu l'occasion de les nettoyer...

Les marchands étaient bien embêtés, ils ne pouvaient pas découvrir de perles rares à chaque fois, c'était bien trop compliqué, et certains nobles les achetaient parfois avant même d'arriver dans le quartier.

Deux finirent par être vendu au prix d'une servante, et Ume en faisait partie. Dans un sens, elle était soulagée de ne pas avoir à être une prostituée, la vie était sans doute plus clémente avec elle que d'autres.

-Nous faisons comme nous pouvons.

Ume finit par être nettoyé, puis peignée et finalement habillée ce qui changeait, surtout sa longueur de cheveux qui ne semblait plus être la même puisqu'ils descendaient au bas des reins.

"Je suis Ume..."

Elle suivit Hiyori mal à l'aise, mais elle n'allait pas avoir d'autres choix que de se débrouiller ainsi.

"Quand est ce que nous commencerons. Nous venons de faire un long voyage et nous aimerions nous reposer... Est ce que ce serait possible ? "

Autant elle que l'autre étaient totalement épuisée, alors elle espérait au moins pouvoir se reposer une journée.

Shuhei était vraiment exigeant avec les marchands et ne souhaitait pas du tout ternir l'image de sa maison. Du coup, il en prit deux mais uniquement pour le service de nettoyage et de cuisine. Il les paya à ce prit, laissant ensuite Hiyori s'occuper des nouvelles venues.

' Enchanté.'

Elle fit un doux sourire avant de leur montrer toute les pièces ainsi que le dortoir. Vu qu'elles connaissaient un peu la maison, elles pourront faire leur travail convenablement. Du moins dès le lendemain, elle était assez fatiguées.

' Il n'y a pas de problème. Posez vous, nous nous occupons déjà du service de ce soir. On vous apprendra demain.'

Hiyori les laissa tranquille retournant auprès des autres pour se préparer. Elle passa voir Shuhei aussi avant de se rendre à son boulot. Prenant les clients tout en effectuant son service.

Le lendemain, la maison fut beaucoup plus calme. Les clients étaient parti et tous se réveillaient enfin. Hiyori alla voir les deux nouvelles pour les réveiller.

' Allez ! Debout !'

Elle leur donna leur tenue pour le ménage avant d'ajouter.

' Le petit déjeuner va être servi dans dix minutes. Donc soyez à l'heure, on s'occupera de la maison juste après.'

Sur ce elle les laissa se lever, apportant le petit déjeuner à Shuhei qui par contre était pas très bien réveillé

" Alors ses nouvelles ?"
' On verra bien, mais une attire bien mon attention. On verra si Hidemi se sent menacé. C'est qu'elle aura du potentiel.'

Shuhei sourit amusé curieux de voir ça.

" J'ai bien envie de voir ça."

Hiyori lui sourit avant de retourner auprès des autres attendant ses nouvelles recrues.

Ume était une jeune femme assez naïve sur le monde et ne voyait que celui-ci en noir et blanc, alors n'était pas tellement rassurée de se retrouver dans cet endroit. Pour autant, elle ne désespéra pas à quitter cet endroit si elle le pouvait, elle chercherait les possible solution dès qu'elle en aurait l'occasion.

Hiyori, à sa grande surprise semblait être une femme vraiment sympathique, elle leur expliqua leur travail et les tâches à accomplir ce qui n'était pas forcément très compliqué pour peu qu'elle ne soit pas fatiguée. C'était peut être osé, mais Ume se risqua à demander une journée de repos ce qu'elle accepta.

"Merci..."

Elle sourit avant d'aller dormir, la nuit fut plutôt dur pour Ume puisqu'elle fondit en larme une fois dans le noir et cacha sa tristesse. Elle avait encore du mal à se faire à cette nouvelle vie.

Le lendemain matin, le réveil fut plutôt dur et Ume se redressa un peu épuisée. Elle finit par mettre sa tenue et noua ses cheveux pour ne pas qu'il la gêne. Ume prit son petit déjeuner avant de travailler et comme cela ne changeait pas tellement de chez elle, elle faisait le travail sans aucun problème. Mais il y eut un moment, ou elle ne savait plus quoi faire, après tout, elle n'était pas habituée au lieu, alors elle ne pouvait pas prendre d'initiative d'elle même.

"Hum... Qu'est ce qu'il reste à faire ? "

Elle regarda Hiyori un peu confuse. Tant qu'elle n'était pas en pause, elle ne pourrait pas poser de question sur la façon de quitter cet endroit, et c'était bien dommage.

Shuhei avait fait l'acquisition de deux nouvelles servantes en espérant qu'une fois laver elle soient un peu plus présentable. Pas de là, à être une geisha, mais il ferait bien avec. Pour l'instant c'est Hiyori qui en était responsable, Hidemi ne souhaitait pas en entendre parler vu qu'elle était Oiran. Des simples suivantes ne méritaient pas son attention.

Ume travaillait très bien, ce qu'apprécia Hiyori elle avait beaucoup moins de chose à lui expliquer. Mais elle finissait très vite ce qui devait faire réfléchir la jeune femme à une autre tâche.

' Il faut sortir les poubelles. Elles sont juste derrière la maison.'

Elle la regarda avant de dire.

' Tu peux te promener un peu si tu veux. Sois simplement prudente, ne rentre pas trop tard.'

Hiyori savait que la vie ici était assez pénible. Mais elle pouvait se promener dans le quartier. La journée c'était moins dangereux que la nuit. Et de toute façon elle ne pouvait pas fuir tout le quartier était clôturé et surveillé.

Ume essayait de se montrer autonome, elle savait bien qu'en se montrant efficace, elle serait tranquille plus rapidement et pourrait s'occuper de trouver des moyens de sortir plus rapidement.

Hiyori restait tout de même adorable avec elle, puisqu'elle lui expliquait chaque fois qu'elle avait une question. Ume finit rapidement son travail et demanda alors à la jeune femme ce qu'elle pouvait faire d'autre.

"Très bien, je vais y aller."

Elle sourit doucement avant de commencer à partir, surtout qu'elle avait le droit de se promener. Elle alla donc déposer les poubelles tranquillement quand elle percuta une personne en lui renversant involontairement une partie des ordures dessus. Elle s'inclina assez brutalement.

"Veuillez m'excuser ! "

Elle s'abaissa alors pour ramasser les ordures quand il lui attrapa le bras l'obligea à se redresser.

-Tu crois que de simples excuses suffiront, sotte ?

Ume le regarda assez surprise avant de répondre.

"S'il vous plaît, lâchez moi ! "

Il se montra plus brutal la tirant vers lui et elle se mit à tirer.

"Lâchez moi ! Espèce de brute ! Vous avez l'air d'un idiot à réagir de la sorte ! "
-Petite peste, je vais m'occupe de toi !

Hiyori avait donner une autre tâche à Ume puisqu'elle avait terminé. Et vu qu'il fallait sortir les poubelles, elle pourra se promener par la même occasion tandis qu'elle formé l'autre nouvelle.

' Merci.'

Elle lui sourit avant de reprendre ce qu'elle faisait. Shuhei était sorti durant la matinée pour passer quelque commande et appeler un couturier. Vu qu'il y avait des nouvelles, il leur fallait des tenues sur mesure pour le travail et une tenue de secours si elle remplace une servante.

Alors qu'il était sur le point de rentrer, il vit une de ses nouvelles recrues avoir un problème avec un homme. Et celui-ci ne semblait pas en démordre, obligeant Shuhei à intervenir. Il lui attrapa fermement le poignet avant de commencer à le tordre avec une simple pression.

" Elle s'est déjà excusé c'est amplement suffisant. A la limite je peux vous dédommager pour le nettoyage, mais si vous la toucher encore une fois. Je me chargerais personnellement de vous."

Shuhei lui jeta un regard terriblement noir tout en continuant de tordre le poignet de cet homme. Ce qui ne devait pas être agréable, un faux mouvement il se tordrais complètement et bonjour la douleur.

" Alors qu'est ce que vous préférez ?"

Ume faisait son travail comme il le fallait pour être irréprochable et donc obtenir un peu plus de liberté pour le moment. Elle ne pouvait peut être pas sortir, mais elle souhaitait tout de même être libre si elle le pouvait.

Ume finit très rapidement, alors elle demanda à Hiyori ce qu'elle pouvait et sur le chemin pour vider les poubelles, elle se fit prendre à partit par un homme qu'elle n'avait pas vu.

Elle pensait s'en débarrasser avec de simples excuse, mais c'était loin d'être le cas. Il la tirait et était brutal avec elle, alors, elle essaya de se défendre tant bien que mal.

Un homme arriva alors en menaçant l'homme.

-Elle n'avait pas à agir comme ça !

L'homme fut bientôt refroidit cependant et détourna le regard dégouté avant de lâcher Ume sous la douleur.

-... Je te laisse t'en tirer cette fois..."

Ume souffla soulagée et mis tout dans la poubelle avant de regarder Shuhei un peu inquiète.

"Merci..."

Il était le patron alors elle était un peu perdue.

"Hum..."

Shuhei était en train de rentrer quand il remarque une de ses nouvelles avoir des ennuies. Un homme était en train de la traîner de manière assez brutale tout en refusant catégoriquement ses excuses. Le problème ici c'est qu'une femme pouvait facilement avoir les reproches d'un homme quand quelque chose lui avait déplu. Ce que Shuhei ne permettait pas avec une de ses employées.

Il ne tarda pas à intervenir dissuadant l'homme de faire plus de mal à Ume ou de tenter quoique ce soit avec elle.

" Ce n'était pas intentionnel non plus."

Shuhei continua de le dissuader et il finit par abandonner la laissant ainsi tranquille. Au moins Ume était sortie d'affaire, le tout c'est qu'il ne la recroise pas quand lui n'est pas dans le coin.

" Ce n'est rien."

Il la regarda avant de demander.

" Est ce que tu as fini ton travail pour l'instant ou non ?"

Si elle était libre il l’emmènerait directement faire les essayages et les prises de mesure.

Ume ne pensait pas les hommes du quartier aussi brutaux, mais c'était bien mal les connaître, alors forcément, elle essayait de se défendre sans grand succès, puisqu'elle ignorait totalement comment se défendre. Elle n'avait pas voulu d'une telle réaction mais il réagissait très mal.

Bien heureusement, le patron vint à son aide en attrapant et tardant le poignet de l'homme qui finit par abandonner. Elle remercia alors Shuhei sans trop faire attention à la douleur dans son propre poignet.

Elle lui sourit doucement avant qu'il ne lui demande si elle avait finit son travail pour le moment.

"Hiyori m'a dit d'aller me promener, donc oui, j'ai fini."

Ume n'était pas très à l'aise face au patron, il n'était sûrement pas mieux que les autres malgré ses airs gentils alors elle était particulièrement sur ses gardes pour ne pas faire d'erreur, gardant un visage assez neutre et de bonnes manières pour ne pas qu'il s'énerve contre elle.

"Vous aviez besoin de moi ? "

Elle le regarda tout de même assez curieuse.

Shuhei trouva la nouvelle sur le chemin du retour et vu qu'elle était dans une mauvaise posture. Il ne tarda pas à venir la sortir de ce pétrin. Elle le remercia avant de lui dire qu'elle n'avait rien à faire pour l'instant. Vu qu'elle avait terminé son travail.

" Je vois."

Il réfléchit un instant avant de lui dire ce à quoi il pensait. Cela n'allait pas prendre trop de temps et après elle sera libre de s'aérer un peu.

" Oui j'aimerais que tu m'accompagne chez le couturier. Il prendra tes mesures pour tes prochaines tenue. Après tu pourras avoir ton temps libre."

Shuhei alla du coup dans le magasin en question avec Ume. Laissant ainsi le couturier prendre les mesures de la jeune femmes.

' Vous avez une préférence pour les couleurs ?'
" Hum... Ume une préférence ?"

Hiyori lui avait donné leur nom et celle aux long cheveux ébène étaient Ume. Donc il ne pensait pas se tromper. Shuhei attendit sa réponse tout en regardant la qualité des tissus.

Ume fut soulagée d'obtenir l'aide du jeune homme pour se défendre contre cet homme qui l'agressait raison valable. Cependant, il lui demanda si elle avait terminé son travail, alors elle répondit que c'était le cas et il finit par lui avoua qu'il avait besoin d'elle pour les mesures des nouvelles tenues.

"Oh... Je vois..."

Elle ne savait pas tellement quoi dire alors elle le regarda assez surprise. Ume le suivit en regardant les alentours et le couturier prit ses mesures. Elle se laissa faire, un peu mal à l'aise.

Cependant , elle ne s'attendait pas à ce qu'on s'adresse à elle alors elle sursauta avant d'hésiter.

"hum...."

Elle le regarda un instant avant de détourner le regard.

"Bordeaux.... Ou pourpre..."

Elle disait simplement le fond de sa pensée.

"Mais tout me convient...."

Shuhei vint aidé Ume à se sortir d'un pétrin avec un homme de la rue. Au moins, il avait l'occasion de prendre ses mesures pour les futurs tenue à confectionner. Un gain de temps non négligeable, il suffira qu'il fasse de même avec l'autre le lendemain et dans la soirée il les aura toute les deux.

Ainsi, ils se rendirent dans le magasin et le vendeur ne tarda pas à prendre les mesures tout en demandant la couleur qu'il souhaitait. Et comme d'habitude il demandait l'avis au lieu de choisir directement.

" Bordeaux ça ira très bien. Vous me faites ça ?"
' Oui. Vous viendrez les chercher ?'
" Demain 17h"
' Parfait.'

Shuhei les regarda avant de les saluer, tout en demandant à Ume de ne pas rentrer trop tard. Le couturier finit de prendre les dernières mesures avant de la libérer.

' Vous auriez put tomber sur bien pire. Vous verrez, votre patron n'est pas méchant. Méfiez vous surtout de Hidemi, le plus dangereux n'est pas celui qu'on croit.'

Il rangea ses affaires vu qu'il avait terminé.

' Je vous libère, soyez prudente dehors.'

Ume fut soulagée d'obtenir de l'aide, même si elle restait assez méfiante vis à vis de Shuhei. Elle ne savait pas comment se comporter en sa présence, puisqu'il était le maître de sa cellule. Au magasin, l'homme prit ses mesures et elle répondit pour la couleur qui lui plaisait.

"..."

Elle salua Shuhei quand le couturier lui parla. Elle le regarda surprise avant de sourire.

"Il n'a pas l'air méchant, mais je ne peux pas avoir confiance, mes parents m'ont abandonné, je ne peux pas savoir ce qu'il va faire lui aussi."

Elle le regarda.

"Mais Je ne suis d'aucun intérêt pour Hidemi."

Elle finit par être libre.

"Merci, je ferais attention."

Elle rentra par la suite, et resta tranquille, elle faisait son boulot comme à son habitude, et finit par aller servir un thé au patron. Cela faisait aussi partit du boulot visiblement.

"Bonjour, voici votre thé;.."

Shuhei amena Ume jusqu'au magasin du couturier pouvant ainsi prendre ses mesures et choisir la couleur de sa tenue. Une fois qu'il fut parti, le vendeur ne tarda pas à essayer de rassurer la jeune femme.

' Shuhei n'a pas eu une enfance facile non plus. Il est complètement à l'inverse de son père. Mais bon je peux comprendre qu'on ne puisse pas l'aimer non plus. Il n'a pas un métier très apprécier, d'où votre méfiance. J'espère que vous arriverez à vous plaire malgré tout ça.'

Il savait que ce n'était pas facile, lui même aimait une des geishas du quartier. Mais étant pas assez riche pour l'acheter, il était condamné à la céder.

' Vous êtes une femme très belle. Hidemi ne supporte pas les rivales, tant que vous n'êtes pas dans son champs de vision. Cela devrait aller.'

Sur ce, il la libéra lui demandant d'être prudente. Hiyori l'accueillit de nouveau et resta avec les deux nouvelles pour le soir. Le lendemain, elle chargea Ume de servir le thé à Shuhei, ne pouvant s'y rendre elle même pour une fois. Celui-ci était en train de classer ses comptes quand elle arriva.

" Merci, pose moi le sur la table s'il te plait."

Il posa ce qu'il avait entre les mains avant de partir chercher les robes commander qu'il donna à la jeune femme.

" Pour toi et ta collègue. Vous me direz si les coupes son bonne."

Ume n'était pas très à l'aise à son patron et moins elle le croisait, mieux elle se portait. Pourtant, elle fut obligée de l'accompagner, même s'il partit avant elle. Le couturier, lui parla ainsi de Shuhei.

"Il n'est peut être pas méchant... mais il est la première personne que je peux accuser, donc c'est plus simple pour moi. Mais je m'y ferais... "

Elle sourit avec douceur avant qu'il ne la complimente plus ou moins, puisqu'il la pensait être capable de rivaliser avec Hidemi.

"Vous êtes trop bon. Mais merci. J'apprécie. Mais si j'étais une si belle femme, je ne ferais pas seulement le ménage je pense..."

Elle sourit avant de partir. Quelques jours plus tard elle retourna voir son patron afin de lui servir un thé.

"Tout de suite..."

Ell posa le thé sur la table avant qu'il ne donne les robes. Elle les regarda curieuse avant de regarder Shuhei encore mal à l'aise.

"Oui, monsieur."

Elle le regarda un instant avant de regarder un livre intéressée.

"Oh, ce livre.... J'ai jamais eu ce tome ci..."

Elle ne savait pas lire, mais sa mère lui lisait à haute voix. Elle se raidit alors.

"Pardon... Passez une bonne journée..."

Ume resta un peu avec le couturier qui finit de prendre ses mesures tout en lui parlant de Shuheï.

' Accusé la première personne qu'on croise suite à son malheur. C'est tout de même assez facile. Mais si ça peut vous aider...'

Il la regarda avant de la complimenter, lui demandant juste de faire attention à Hidemi.

' Après est ce vraiment mieux d'être sois disant plus haut gradé ? Vous n'aurez pas à subir les demandes de certains clients.'

Sur ce il la laissa partir confectionnant les tenue pour son patron. Shuhei les avait récupéré et quand il fut rentré il se mit à classer ses comptes. Ume lui apportant son thé au même moment.

" Merci."

Alors qu'il parti chercher ses tenues, elle lorgna sur un livre étant bien tenter de le lire.

"..."

Shuhei la regarda avant de réfléchir tout en regardant le livre. Une servante qui sait lire autant dire que c'est rare.

" Tu sais lire ?"

Ume resta un peu en compagnie du couturier pour lui parler, elle avoua accuser le jeune homme sur un coup de tête, mais c'était le plus simplue pour le moment.

"Je suis sûre que cela me passera."

Elle sourit doucement et il la complimenta, même si elle n'était pas tellement d'accord sur le fait d'être dit belle.

"Je ne pense pas non... Mais vivre dans le secret n'est pas forcément plus désirable."

Cela voulait dire passer sa vie seule, et elle n'aimait pas tellement cette idée. QUelques jours plus tard elle servit son patron, elle devait lui dire s'il y avait des corrections à faire sur les tenues.

Par contre, Elle lorgnait sur un livre, même si elle était incapable de le lire.

"J'ai des bases, que j'ai appris moi même, quand ma mère nous lisait des livres, mais je suis incapable de lire aussi compliqué."

Elle sourit un peu embêté.

"Mais cet auteur à fait de nombreux très bon livres."

Ume parla un moment avec le couturier qui appréciait bien sa compagnie. Il lui demanda simplement d'être prudente sur le retour. De son côté il confectionna les tenues que Shuhei récupéra dès le lendemain. Il les mit de côté attendant l'arrivé d'Hiyori pour les lui donner. Mais ce fut Ume qui lui apporta le thé et qui allait donc les récupérer.

Alors qu'il était en train de les lui apporter, elle lorgna sur elle livre dont elle connaissait l'auteur. Mais elle ne savait pas lire malheureusement, c'était sa mère qui lui en faisait la lecture.

" C'est dommage qu'elle ne t'ai pas appris à lire par toi même."

Mais du coup, elle connaissait de bon hauteur et ce grâce à sa mère qui devait être une bonne lectrice.

" Je trouve aussi, elle vous a fait lire de bon ouvrage."

Il lui donna avant d'ajouter.

" Tu peux demander à Hiyori de te le lire, je pense pas qu'elle refusera."

Ume apporta le thé à Shuhei puisqu'elle avait été ordonné de le faie, mais elle n'aimait pas vraiment se retrouver face à lui. Alors elle était assez silencieuse, même si elle prit un intérêt pour un livre qu'elle avait vu, elle ne savait pas très bien lire, mais elle savait simplement reconnaître le titre de ce livre et son auteur à force de les voir.

"En même temps je suis la laissée pour compte de la famille... Sinon je ne serais pas ici. Ma petite soeur sait lire."

Elle fit un sourire assez amusé malgré la tristesse de la situation. Elle avait été vendu par sa propre famille, et elle ne leur pardonnerait jamais. Il disait que leur mère leur avait fait lire de bon livre.

"Oui... et c'est bien la seule chose pour laquelle je pourrais la remercier."

Elle se montrait cette fois plus froide, c'était un sujet dur pour elle. Elle fronça les sourcils avant  de dire à la jeune femme de demander à Hiyori pour la lecture.

"Je ne vais pas l'embêter avec ça, je me débrouillerais..."

Elle accepta le livre et finit par prendre congé.  Elle finit par essayer la robe et comme elle lui allait bien elle alla voir directement le conturier pour le remercier.

"Bonjour ? Je ne vous dérange pas, j'espère ? "

Elle lui sourit et s'approcha de lui restant simplement debout pour ne pas paraître trop familière.

"La tenue me va très bien, je vous remercie."

Ume était ici à cause de sa famille. Vu qu'elle n'apportait pas grand chose pour eux, ils avaient préféré la vendre. Le geste en lui même était assez triste, puisque c'était sa propre famille qui l'avait jeté dans cette vie pas très plaisante.

" Oh..."

Lui n'y pouvait rien de toute façon. Si elle n'avait pas été ici, elle aurait été dans une autre maison ou pire dans la rue. Donc autant dire qu'il y avait pire dans son malheur. Malgré pas agréable.

" J'imagine."

Il inspira doucement avant de lui donner le livre, lui proposant de le lire avec Hiyori mais elle refusa. Préférant se débrouiller seule. Sur ce, il la laissa partir, ce qui lui permit d'essayer la robe et d'aller voir le couturier qui en confectionnait une autre pour un autre client.

' Bonjour. Non pas du tout.'

Il la regarda, lui souriant avant de se faire complimenter sur son travail. Ce qu'il apprécia, on venait pas souvent le remercier. Du moins celle qui porte ses robes ne venaient pas tellement.

' Ce n'est rien. La couleur vous convient ?'

Ume était une jeune femme assez fragile, elle n'en restait pas moins courageuse pour autant, n'hésitant pas à rabaisser les parents qui l'avait abandonné, mais Shuhei ne répondait rien, de toute manière, il ne pouvait rien répondre. Elle soupira avant de le laisser puisqu'elle ne pouvait avoir une discussion normale avec lui et se rendit chez le couturier.

Celui-ci se montra bien plus aimable avec elle, puisqu'il était vraiment gentil avec elle.

"Heureusement, je craignait vous déranger."

Elle sourit avec douceur et elle le remercia pour la robe.

"Elle est vraiment parfaite, vous êtes vraiment compétent."

Elle soupira hésitant tout de même à parler.

"Dites, vous connaissez le solution pour qu'une femme sorte di'ici sans trop de problème."

Ume songea à lui demander puisqu'elle n'était pas tellement sure de pouvoir demander à qui que ce soit d'autres.

"Je ne veux pas rester ici..."