Devenir une Oiran.

Shuheï était exaspéré par le comportement de la jeune femme. Katsumi la cherchait et elle répondait dans son jeu en étant assez furieuse et brutale envers le patron. Qui ne souhaitait en rien tout cela.

" Moi non plus..."

Du coup il exprima son mécontentement mais elle ne semblait pas en tenir compte pour le moment. Beaucoup trop énervé contre Katsumi qui se prenait quelque plaisir avec le jeune patron.

" C'est parfaitement possible, hors tu refuse tout simplement que j'en vienne a cette idée."

Il soupira avant de continuer et elle se calma enfin quand elle comprit qu'il n'était pas non plus ravi que d'autre la touche. Ume vint enfin par le prendre dans ses bras et il se détendit largement. C'était beaucoup plus agréable que sa colère.

"Je ne veux pas que tu sois malheureuse a ce point pour autant. Je peux réduire tes journées..."

Ume ne tarda pas à lui déclarer ses sentiments ce qui fit sourire doucement Shuheï avant qu'il ne décide de l'embrasser tendrement en guise de réponse. Par contre, la nuit était bien avancé et il préféra qu'elle se repose.

" Je t'ai garder ton vêtements de la dernière fois, tu peux le remettre pour ce soir."

Il lui sortit le kimono avant d'attendre qu'elle se change et vienne se coucher. Shuheï comptait bien qu'elle se repose un peu et la garder continuellement dans ses bras ne souhaitant pas la lâcher une seule seconde.

Ume était hors d'elle et exprima son mécontentement, elle en avait besoin, et même si Shuheï était comme elle, contre la situation actuelle, pourtant, elle n'en prenait pas gare ne faisant attention qu'à elle.

"Mais je veux vous aider..."

Finalement, Ume se calma comprenant le point de vue de Shuhei malgré tout. Elle l'aimait au point de ne pas vouloir le prêter, mais son égoïsme avait des limites et il lui était à présent important de rester calme, pour une fois qu'ils avaient un moment ensemble.

"Cela ne changera rien... Le fait même de ne pouvoir passer du temps avec vous me fait souffrir, ce n'est pas tellement le fait d'être touché par d'autres, c'est surtout de savoir que je suis touchée par n'importe qui sans pouvoir êtes touché par vous..."

Elle lui sourit tristement, la situation n'allait pas s'améliorer de si tôt, même si elle le souhaitait. Il lui fallait résister à cette situation encore un peu. Elle lui avoua alors clairement ses sentiments pour la première foi, et il l'embrassa ce qui lui réchauffa le coeur, elle pouvait compter sur Shuheï encore. Shuheï sortit son kimono pour qu'elle le mette, mais plutôt que d'aller dans la pièce à coté, ne craignant rien, elle se changea devant le jeune homme puis le rejoignit. Elle sourit puis se retourna pour éclater en sanglot, tout ce qu'elle avait accumulée se relâchait maintenant qu'elle était dans les bras de ShuheÏ.

"Désolée..."

Shuheï dut se battre pour que la jeune femme reconnaisse que lui aussi était assez mal vu la situation. Et a force d'insister elle accepta et se calma assez rapidement. Par contre il ne supportait pas la voir plus souffrir et aimerait baisser ses heures. Ce qui selon elle ne changera pas grand chose puisque c'était surtout lui qui lui manquait et personne d'autre.

"... Il faudrait voir si nous pouvons nous voir à l'extérieur."

La situation était peu amusante mais il essayait vraiment de l'atténué du mieux qu'il pouvait. Mais le vide était toujours là. Ume lui dit ses sentiments avant qu'il ne l'embrasse tendrement en guise de réponse. Ensuite, il lui passa des vêtements pour la nuit et curieusement Ume se changea juste en face de lui. Ce qui était bien sûr très loin de lui déplaire. Shuheï sourit tendrement avant de la prendre dans ses bras quand elle le rejoint. Hors a peine fut elle dans ses bras qu'elle se mit instantanément à pleurer.

" Ce n'est rien..."

Shuheï la garda contre lui tout en la caressant doucement et réfléchissant comment il pouvait s'y prendre pour écourter la distance.

" Ecoute, on va essayer de se voir à l'extérieur. Après tout, elle nous a seulement stipuler dans la maison. Et le quartier est assez grand pour nous cacher."

Ume se calma rapidement tout simplement parce qu'elle prit conscience que Shuheï était dans la même situation qu'elle montrant bien que sa jalousie était purement égoïste. Le calme venu, il proposa de baisser ses heures quand bien même ce ne serait pas utile, puisqu'elle voulait simplement le voir lui. Alors il proposa de se voir à l'extérieur.

"Vous croyez que ce serait possible ?"

Ume lui fit enfin ses sentiments, jamais elle ne lui avait dit directement, toujours insinués ou montrés, jamais dit. Le plaisir d'être auprès d'un être si cher lui faisait beaucoup de bien. Elle n'avait personne mis à part lui, du moins pas d'une telle importance. Elle aurait bayer n'importe quoi pour être à ses cotés autant qu'elle le souhaitait, autant qu'il le souhaitait aussi, malheureusement, il fallait pour le moment être patient. Après s'être changée, Ume rejoignit Shuheï seulement, la douleurs qu'elle retenait depuis si longtemps refit surface de manière inattendue, elle s'excusa même pour exploser d'une telle manière, et Shuheï la réconforta, elle continua à pleurer, elle en avait besoin, mais son cœur commençait à s'apaiser avec un peu de temps.

Shuheï souhaitait vraiment qu'ils se voient à l'extérieur puisque c'était le seul moyen pour eux de pouvoir se côtoyer. Elle se mordit les lèvre et murmura une requête probablement très égoïste.

"Tout les jours, même si ce n'est que pour cinq minutes..."

Ume se calma, et malgré une certaine amertume, elle se dit qu'elle parviendrait à ses fins. Elle ferma les yeux.

"Il y a un endroit ou je pense que nous pourrions nous voir sans trop de risque, il y a de quoi se cacher, et pour tout dire, c'est assez désertique... Ce n'est pas non plus trop loin..."

Ume finit par caresser les cheveux de Shuheï, tout en attrapant quelques mèches pour les tortiller entre ses doigt et s'amuser avec. Il avait de très beau cheveux, et le fait d'être jalouse de ses cheveux l'amusa et la fit sourire doucement. Quoiqu'en dise l'homme qu'elle avait rencontré précédemment, elle tenait à cet amour, et ne comptait pas l'abandonner si facilement.

Shuheï n'aimait pas cette distance qui était difficile pour les deux. En plus d'être au tout début de leur relation ce qui ne devait absolument pas aider. Alors tout les moyens sont bon pour apaiser la chose.

" Je pense..."

Il n'en était pas certain, mais cela pouvait toujours être tenté. Ume lui avoua alors s'est sentiment ce qui fit plaisir à Shuheï. L'entendre était toujours agréable. Il espérait pouvoir être a ses côtés un moment. Mais seul le temps lui dira. Ume était complétement bouleversé et se mit a pleurer énormément pendant que le jeune patron essayer de la consoler du mieux qu'il pouvait dans ses bras. Du coup il lui proposa de nouveau l'idée de la voir en dehors. Ce qui sembla lui plaire. A tel point qu'elle souhaitait le voir tout les jours.

" On peu essayer oui."

En plus elle avait une idée où ils pourrions se voir. Ce qui étais assez rassurant en sois, mais il espérait qu'on ne vienne pas les chercher là bas.

" Et c'est où exactement ?"

Shuheï la regarda avant de soupirer tout en lui caressant la tête doucement.

" Ume... Qu'est ce que tu dirais de quitter cet endroit ? Que je trouve un moyen de te rendre ta liberté ?"

Ume traversait un moment difficile, elle ne pouvait pas voir Shuheï sinon de très loin, ce qui la faisait beaucoup souffrir, surtout avec Katsumi qui faisait de son mieux pour elle-même la faire souffrir.

"Tant mieux..."

L'idée de pouvoir le voir la soulageait, puisqu'elle en souffrirait beaucoup moins ainsi. Cependant, elle finit tout de même par pleurer et le jeune homme fit de son mieux pour la rassurée. Il dit à nouveau qu'il pourrait se voir à l'extérieur, alors elle sourit avec douceur.

"Merci de faire avec mon égoisme."

Par contre, elle lui annonça qu'elle avait un lieu calme pour se cacher et ainsi se voir sans trop de crainte.

"Il y a un tatoueur pas loin, dans une ruelle où il n'y a jamais personne , derrière de nombreux batiment... Il suffit de traverser quelques rues."

Par contre, il finit par lui proposer de partir; de recouvrer sa liberté, il l'avait déjà abandonné une fois pour lui alors il fallait qu'il comprenne qu'elle ne partirait pas si elle ne pouvait pas le voir.

"Je ne veux pas quitter cet endroit, à part si je suis sûre de pouvoir vous voir, de pouvoir vous approcher autant que je le souhaite...."

Elle ne voulait pas le quitter c'était sûr.

Shuheï faisait de son mieux pour rassurer la jeune femme. Et la seule idée qui lui vint à l'esprit était le fait qu'ils pourraient sans doute se voir à l'extérieur sans en être vraiment certain puisque leurs horaires ne convenaient pas vraiment. Mais il essaierait puisque c'était la seule manière de rassurer la jeune femme.

" Ne t'inquiète pas."

Elle avait une idée de lieu où ils pourraient se rejoindre. Ce n'était autre que chez un tatoueur. C'est sûr qu'on ne viendrait pas les chercher ici, même si cela rendait quelque peu sceptique Shuheï; Il n'aimait pas tellement ce genre d'endroit.

" Eh bien nous verrons bien."

Mais autre chose lui était venu en tête. Que Ume s'en aille d'ici et quitte le quartier. A tout moment, si cela se passait mal, elle serait enfermé chez un autre homme qu'elle n'aimerait pas. Et il ne pouvait l'accepter, hors elle refusa également qu'il la fasse partir sans savoir si elle le reverrait un jour.

" Cet avenir n'est pas certains Ume..."

Il la regarda tristement avant d'ajouter.

" Mais je préfère de loin que tu quittes cet endroit. Que de te voir chez un homme qui se servira de toi. Tu n'es pas faites pour ce genre de chose. Tant que tu restes ici, je devrais me battre pour réussir a te garder et te protéger. Il me sera peut être plus facile de trouver des solutions si tu pars de cet endroit..."

Ume n'allait pas l'accepter, mais plus ça allait plus il voyait cette situation interminable. Tant qu'ils seront ensemble, ils ne pourront vivre posément. Il fallait qu'elle parte, c'était la situation la plus envisageable pour qu'il la revoit.

" Je ferais de mon mieux pour te retrouver par la suite. Mais je ne peux te garder ici, sachant que tu risque de partir n'importe ou. Et notre relation, tu pourras y mettre véritablement une croix dessus."

La vie était dur pour la jeune femme, jamais elle n'avait de chance, et il fallait toujours qu'il se passe des évènements malheureux, et surtout qui la faisait souffrir tel que la situation actuelle. Shuheï cependant, faisait de son mieux pour la rassurer et était très gentil, même si elle faisait preuve d'un certain égoïsme dans ses paroles. Elle lui fit par alors de l'idée en ce qui concernait l'endroit où ils pourraient se rencontrer, shuhei était un peu sceptique par contre.

"Je connais le tatoueur... il est très gentil... si on nous cherchait je suis sûre qu'on pourrait se cacher chez lui."

Par contre, il lui fit part d'un autre idée qui ne plaisait pas tellement à Ume, elle voulait toujours pouvoir revoir le jeune homme, et pourtant, il lui disait que ce n'était pas certains.

"Ne dites pas cela..."

Shuhei expliqua son point de vue pour le faire comprendre à Ume, il voulait simplement qu'elle parte pour q'elle ne risque pas d'aller chez un homme qui se servirait dd'elle. Ume baissa la tête ne sachant quoi répondre. Cependant, elle finit par s'avouer vaincue, elle n'avait pas d'autres choix...

"Je partirais, si c'est ce que vous voulez..."

Cependant, elle ne savait pas ce qui allait se passer à partir de ce moment.

Pour le temps qu'il restait à Ume, elle alla voir un maximum Shuheï dans leur lieu secret, ils n'avaient pas d'autres choix, que de se contenter de se cacher puisque qu'ils n'avaient pas l'occasion de se voir autrement. Ume profita de la présence de Shuheï en sachant pertinemment qu'elle ne le verrait plus pendant un long moment, voire même en sachant qu'il pouvait disparaître complètement de sa vie. Elle lui dit de nombreuse fois qu'elle l'aimait, et qu'elle voulait le revoir.

Puis, elle dût dire au revoir à Shuheï, il était distant, ce qu'elle comprenait, mais contrairement à lui, elle ne pouvait pas agir de la sorte n'ayant que plus de regret, alors quand elle en eut l'occasion, elle le prit dans ses bras avant de partir sans jamais se retourner, elle pleurait et ne souhaitait pas que le jeune homme le vois, si elle se retournait, elle risquerait en plus de vouloir le rejoindre.

Le début de sa vie libre fut terrible pour Ume, elle ne savait pas se débrouiller dans un monde qu'elle connaissait à peine, puisque ce qu'elle connaissait le mieux était son quartier de Yoshiwara et sa campagne natale. Seulement, elle ne pouvait aller dans aucun des deux, le premier parce qu'elle venait de le quitter, le seconde, parce qu'elle avait été vendue par ses parents et qu'elle ne pouvait leur pardonner.

Elle trouva un travail où elle était nourrie et logée aux abords de la ville, ainsi, elle n'était pas loin de la campagne et des champs où elle pouvait se promener, mais n'était pas non plus trop loin de la ville. C'était un petit libraire qui l'avait embauché, il cherchait des hommes cultivés, résultat, il avait trouvée une très belle femme, il ne s'en plaignit pas puisqu'elle attirait les clients.

Le temps passa et avec lui, le manque s'amenuisa, se faisant à l'idée qu'elle ne reverrait sans doute jamais son bien-aimé Shuhei. Elle ne l'oublierait jamais, elle avait passé de très bon moment avec lui malgré la souffrance, causée par leur situation. Cette idée d'abandonner cette période ne lui plaisait pas, alors elle la garda dans son coeur, et la scella, pour ne plus rien espérer.

A la saison suivante un homme confessa son amour pour elle, d'abord perturbée, elle finit par accepter de mieux le connaître. C'était l'un des clients de la librairie, il laissait chaque livre qu'elle lui conseillait et lui donnait son avis à chaque fois. Il était gentil, intelligent et faisait toujours attention à elle. Finalement, elle se mit à apprécier sa présence, et à l'aimer, d'une façon bien différente de l'amour qu'elle portait à Shuhei cependant.

Comme ils s'entendait bien, le jeune homme un peu plus vieux qu'elle la proposa en mariage et elle s'apprêta à refuser quand elle s'aperçut que ce n'était pas une solution et qu'encore une fois elle pensait à Shuhei en agissant de la sorte. Elle finit donc par accepter.

Aujourd'hui, elle n'était plus qu'à quelques semaine du jour du mariage, et comme elle habitait avec son fiancé, elle ne travaillait plus. Elle se baladait régulièrement, observant les alentours et cherchant inconsciemment à apercevoir cette personne qui lui était toujours chère.

"Je vais me promener."
-Mademoiselle, voulez vous que je vous accompagne ?
"Venez !"

Ume sourit avec douceur, cette jeune apprentie était adorable et était très calme pour son jeune âge. Elle la soutenait en permanence et Ume pouvait se confier à elle sans problème. Elle connaissait ainsi son histoire, ses regret et sa volonté de ne plus rester coincée sur le passé.

-Voudriez vous déjeuner sous les cerisiers en fleurs ?
"C'est une bonne idée."

La jeune servant prépara le repas pour l'emporter et elles allèrent ensemble au parc où se trouvait les cerisiers en fleur. Elles s'assirent sur le sol, tranquillement et déjeunèrent.

"N'hésite pas à en prendre plus."
-Mais c'est votre repas...
"Tant que nous sommes entre nous, vous pouvez, ne vous inquiétez pas."

La jeune servant sourit avant de continuer à manger. Ume regarda les alentours, identifiant chaque personne qu'elle voyait.

[Je me suis dit que au moins ça t'aiderais puisque tu as tout perdu xD]

Shuheï et Ume devront se séparer, ce choix était inévitable et il préférait de loin la voir libre. Que malheureuse et enfermé. Au moins à l'extérieur de ce quartier, elle parviendra à l'oublier et refaire sa vie. Lui sortira également un jour mais sans doute trop tard. Ume devait l'ignorer, sinon... Elle ne le quitterait pas.

Les jours furent trop court, les visites en cachettes pas assez longues voir fugaces. Tout le temps défilé à une vitesse énorme, le départ de la jeune femme approchant grandement. Pourtant Ume resta très proche de lui, lui susurrant des je t'aime et des attentions douce. Shuheï était par contre de plus en plus mal, devenant froid et distant le dernier jours. Il ne souhaitait même pas lui dire au revoir. Mais fit un certain effort, qu'il regretta. Ume l'avait pris dans ses bras crispant rapidement le jeune homme qui tourna les talons. Il fallait qu'il mette une croix sur le histoire. Le plus rapidement possible, maintenant elle était libre. C'était le principal.

Hiyori vu et vécu la situation déchirante entre les deux jeunes gens. Ume partait ce qui était déjà assez dur en sois et la tristesse de Shuheï était tout aussi pénible. Elle fit de son mieux pour l'épauler et le soutenir. Lui apportant le thé et lui tenant compagnie le soir. A parler de tout et de rien. Leur amitié ne firent que se renforcer entre eux. Ce qu'apprécia énormément Hiyori. Avant elle était a ses côtés mais jamais autant. Par contre, le départ d'Ume l'avait particulièrement affecté. Il était assez interdit et froid; Faisant son boulot comme il le faisait auparavant. Sans vraiment de douceur. Cependant, il était toujours aussi déterminé à quitter cet endroit. Mais il prit beaucoup de retard comparé au temps de bas. Il voulait absolument prendre Hiyori avec lui, ce qu'elle ne comprit pas vraiment au début avant d'être complétement ravi.

Le jour de leur départ, Katsumi était tout simplement folle de rage, l'homme qu'elle voulait garder sous son coude venait de quitter les lieux sans qu'elle ne puisse intervenir. Déjà le départ d'Ume l'avait agacé et soulagé. Mais maintenant, elle perdait tout.

Malgré qu'elle soit libre Hiyori refusa de quitter Shuheï. Il pouvait se débrouiller seul mais son soutiens lui serait précieux. Même s'il avait mit les choses au clair, Ume était de l'histoire ancienne. Elle devait arrêter de vouloir la chercher, ou sinon elle partait sans lui. Ce qu'elle ne pouvait vraiment pas... De ce fait ils s'installèrent dans un village assez tranquille où Shuheï avait trouver un commerce dans les arts du thé. C'était une chose qui arrivait à le détendre tout autant que les livres. Mais cet passion, il avait pris soin de la garder secrète jusqu'à maintenant. Hiyori eut beaucoup de mal à apprendre les uses et coutume. Trop strict pour elle qui n 'était bonne que dans la séduction. Du coup elle se retrouva comme vendeuse. Vendeuse un peu rêveuse toujours coller à la fenêtre admirant le beau temps.

" Si tu veux sortir vas y."
- C'est vrai je peux ?
" Oui, profite que tu sois libre. Je suis pas ton maître."

Hiyori le regarda tristement, c'est vrai qu'il n'avait plus ce statut... Mais, elle ne pouvait pas le voir autrement que son patron. Gentil et attentionné, depuis qu'ils sont partit il était toujours auprès d'elle pour la protéger ou lui apprendre d'autre chose. Ce qu'elle apprécie, mais elle sent bien qu'il lui manque quelque chose. Et c'est Ume quoiqu'il en dise.

- Je vais me promener je reviens plus tard.

Elle lui sourit doucement avant de partir gambader partant de nouveau à la recherche de son amie. Elle lui manquait, mais elle pourrait aussi être la meilleure chose pour remercier Shuheï. Elle espérait seulement que la jeune femme ne refuse pas de le voir. Au moins lui parler, ce n'était pas grand chose. Hiyori soupira en se baladant sous les cerisiers pensive quand elle aperçut une silhouette connue.

- non...

Elle la regarda mieux avant de sourire amusé et courra vers la personne sur qui elle sauta tout en entourant le cou de la jeune femme.

- Ma Ume !!!! Tu m'as tellement manqué ! j'aurais cru ne jamais te revoir.

Hiyori l'enserra avant de la regarder souriante.

- Tu es toujours aussi ravissante, tu arriverais à me rendre jalouse de toi.

Elle la lâcha avant de lui attraper les mains doucement craignant qu'elle s'en aille.

- Je suis tellement contente de voir un visage connue. Shuheï m'a rendu également la liberté, Katsumi est devenue infernal depuis ton départ. Au début ton absence lui avait fait plaisir, mais Shuheï ne se laissait pas avoir. Ce qui la rendait dans un état ! Il a préféré me faire fuir, craignant qu'il m'arrive quelque chose. Même si ici je suis un peu perdu. Mais te savoir là me rassure.

Hiyori avait volontairement fait croire que Shuheï n'était pas ici mais encore là bas. Elle ne voulait pas l'effrayer, ce n'est pas une grande courageuse dans les sentiments. Derrière ses airs de gros chat, ce n'était qu'un chaton...

Ume passait son temps à lire des livres et à se promener depuis qu'elle avait arrêté son travail, quand elle ne pouvait faire ni l'un, ni l'autre, elle faisait de la calligraphie, écrivant ainsi des poèmes voire même des histoire qu'elle gardait précieusement dans une boîte. Personne ne touchait à cette boîte, sinon elle se trahirait sur les sentiments qu'elle conservait de Shuheï. C'était cette boîte qui lui permettait de sceller ses sentiments. Elle s'entraînait régulièrement à la musique et au chant, ainsi que tout ce qu'elle avait apprit en tant que geisha. Elle ne souhaitait pas l'oublier.

Elle partit un jour, se promener dans le but d'admirer les cerisiers et finit même par déjeuner avec sa servante. Elle discutait avec elle quand une personne lui sauta dessus comme une sauvage. Surprise elle manqua de tomber à la renverse avant de s'apercevoir que c'était Hiyori.

"Hiyori...."

La servante paniquait mais à la vue du sourire de sa maîtresse elle se mit en retrait pour ne pas la déranger.

"Je suis contente de te revoir."

Ses paroles firent sourire Ume qui lui répondit :

"Ce n'est pas vrai, tu es tout aussi ravissante."

Ume regarda autour, mais fut soulagée de ne pas voir Shuheï, elle se serait enfuie sinon. Elle ne pouvait pas se permettre de voir Shuhei à quelques semaines de son mariage sinon, elle risquait de tout vouloir annuler et elle ne pouvait pas se le permettre. Hiyori lui raconta alors ce qu'il s'était passé après son départ.

"Shuhei n'a pas suivi... Je suis contente de voir que tu te porte bien."

Ume se crispa légèrement.

"Qu'est ce que tu deviens de ce fait ? Tu as trouvé un travail ? "

Puis elle regarda sa servante qui lui fit signe qu'il était l'heure de rentrer elle serra la main de Hiyori fermement.

"Je dois m'en aller, mais pourra t on parler plus à un autre moment ? Et si tu as besoin d'aide, n'hésite pas."

Elle se leva ensuite et la servante rangea les affaires.

Hiyori était sortie du quartier avec Shuheï, mais il ne voulait en aucun cas revoir Ume qui avait sans doute refait sa vie. Un an était long, en plus de voir les choses passé. Une femme comme elle ne pouvait rester seule bien longtemps c'était une évidence. Cependant Hiyori voulait encore y croire, continuant de chercher son amie partout.

Aujourd'hui, le temps était superbe, les cerisiers pleinement en fleur. Ce qui donna envie à Hiyori de sortir. Ce qu'accepta tout naturellement Shuheï. Elle s'en alla au parc pensive tout en regardant les gens scrupuleusement jusqu'à voir une personne qu'elle connaissait. Et dehors, il n'y en avait pas des masses. Pleinement heureuse, elle se précipita sur la personne en question n'hésitant pas à l'enlacer toute contente.

- Je n'espérais plus !

En tout cas, plus cela allait plus Ume était splendide. Ce qui la dégoutait beaucoup... Contrairement à elle, elle vieillissait alors qu'Ume était dans la fleur de l'âge.

-Je vieillis moi c'est différent...

Mais craignant qu'elle panique si Shuheï était présent, elle préféra le laisser dans le quartier des plaisirs. C'était faux mais il faudrait vraiment pas de bol pour qu'ils se croisent sans que Hiyori l'est prévu.

- Non, il ne pouvait vraiment pas. Katsumi est un adversaire difficile, il faut qu'il se libère de tout ses liens d'abord.

Hiyori sourit tristement et dire qu'il était dans le même village. Certes un peu distant, mais toujours aussi attentionné avec les personne qu'il apprécie.

- Eh bien, a ma sortie j'étais un peu perdu. Donc j'ai enchainé les villages. Jusqu'ici. Un vieux monsieur très gentil m'a proposé de travailler pour lui afin de l'aider dans sa boutique. Il espère ainsi trouver quelqu'un pour reprendre sa boutique. C'est celle proche du centre, sur les arts du thé.

Elle ne mentait qu'a moitié, puisque la personne qui leur avait passé la boutique était vraiment vieux. Et trop fatiguer pour continuer de travailler. Shuheï a pris le relais pour l'aider et ainsi avoir un travail stable. Ils logent chez lui en ce moment. Mais l'instant fut trop court entre les deux jeunes femmes puisqu'elles durent se quitter.

-Oh... Eh bien viens me voir quand je travaille! ça me fera une pause.

Hiyori lui sourit doucement avant de partir pour rejoindre Shuheï. Celui-ci était toujours en train de travailler minutieusement. S'il savait.

" Qu'est ce que tu as Hiyori ?"

Celle-ci le regarda quittant ses pensées avant de sourire pour cacher son secret.

- Oh rien, un coup de déprime.

Shuheï lui caressa doucement la tête avant de lui offrir une tasse pour la consoler. Il pensait sans doute que cette vie la perturbait. Mais c'était plutôt de devoir cacher à Ume et Shuheï leur proximité.

Ume fut surprise de rencontrer Hiyori dans cet endroit, si éloigné pourtant de Yoshiwara, surprise, mais heureuse de pouvoir revoir sa très chère amie qui la prenait dans ses bras.

"Je ne pensais pas te revoir du tout."

Elle lui sourit avant que la jeune femme ne fasse part de sa jalousie en ce qui concernait Ume, puisqu'elle la trouvait ravissante. Ume n'était pas tout à fait d'accord puisqu'elle trouvait Hiyori tout aussi ravissante.

"Tout le monde vieillis, Hiyori, mais même si tu vieillis un peu, tu n'en ai pas moins ravissante."

Par contre, Shuhei n'était pas sortit ce qui la rassura un peu, elle était sûre de ne pas le revoir même si elle aurait aimé qu'il soit libre d'aller où il souhaitait.

"J'espère qu'il y arrivera..."

Umé s'inquiéta alors sur le fait de savoir si la jeune femme avait un travail, mais c'était le cas ce qui la soulagea.

"Ah ! Je vois quelle boutique c'est ! "

Puis, elle dût annoncer son départ à contre cœur.

"Je viendrais dès que j'aurais le temps."

Elle lui sourit avant de saluer son amie, et rentrer chez elle, le maître était déjà rentrer alors elle passa un peu de temps avec lui avant de s'isoler dans sa chambre pour écrire.

Elle vint au bout de trois jours, elle avait besoin de Gyokuro, le plus cher des thé, composé de jeune pousse mis sous abris. Alors, elle se dit qu'ils en auraient surement à la boutique de Hiyori et ce fut une bonne occasion pour s'y rendre.

Ume trouva rapidement la boutique et ouvrit, cependant, à peine la porte fut-elle ouverte qu'elle la referma en apercevant Shuheï, Hiyori lui avait donc menti. Elle se mordit les lèvres avant d'entrer de nouveau. Cette fois en conservant sa contenance habituelle. Elle vit Shuhei et regarda autour, et vit Hiyori qu'il regarda d'un air neutre.

"Auriez vous du thé de type Gyokuro ? "

Cependant, malgré une expression neutre, des larmes coulait le long de ses joues, la jeune femme les ignora cependant, elle ne pouvait pas craquer plus.

Hiyori était complétement en fête, Ume était là. Ce qu'elle souhaitait le plus au monde arrivait enfin. Maintenant il fallait la conduire à Shuheï. Mais sans rien dire pour l'instant.

- T'es mignonne !

La jeune femme sourit avant d'inventer une histoire a partir de faits réel pour Shuheï. Il était présent, mais ça c'était secret. En tout cas Ume avala l'histoire complétement, même si c'était un ramassis de mensonge.... Ce que pouvait nous apprendre Shuheï était vraiment effrayant parfois. Du coup elle lui parla de la boutique, qu'il fallait venir la voir là bas quand elle travaillerait.

- Aux palais des thés, oui !

Elle lui sourit avant de la quitter rejoignant Shuheï quelque peu inquiète. Celui-ci resta toujours auprès d'elle, croyant qu'elle avait le cafard. Hiyori appréciait sa compagnie et l'avoir toute seule pour lui. Mais, elle espérait vraiment qu'Ume revienne et que tout les deux se reparle. Au moins une fois.

Les jours passaient et Shuheï trouva le comportement d'Hiyori dès plus étrange. Elle passait son temps à regarder par la fenêtre avant de soupirer le soir d'un air déçu. C'était une vrai puce, toujours a bondir n'importe ou et levé la tête brusquement quand la porte s'ouvrait. Shuheï n'en dit rien la laissant s’exciter toute seule quand tout d'un coup, elle se dressa brusquement comme un chat. Partant rapidement dans l'arrière boutique.

" Hiyori..."

Soudain la porte s'ouvrit et se referma rapidement. Décidément c'était bizarre, déjà rien qu'au comportement de son amie. Mais la raison devint beaucoup plus clair quand la cliente hésitante entra vraiment. Ce n'était autre qu'Ume, chose qui l'étonna en plus de lui faire plaisir. C'était si soudain, il n'aurait jamais cru la voir ici. Celle-ci essayait de se contenir du mieux qu'elle pouvait, mais comme toujours les sentiments trop puissant n'était pas dans ses cordes. Shuheï soupira doucement avant de s'approcher d'elle pour effacer ses larmes et lui caressa la tête.

" Tu es toujours aussi mauvaise pour cacher tes sentiments. T'as encore beaucoup de chose à apprendre."

Il lui sourit doucement, tout de même triste. Elle était là, mais il ne pouvait pas vraiment l'avoir non plus. Elle était marié c'était sûr, rien qu'à la tenue et au thé qu'elle demandait. Hiyori passa doucement a côté les coupant un peu mais volontairement.

- Bon eh bien, je te laisse la servir Shuheï. Moi je vais me promener tchao !!

Elle sourit amusé avant de quitter la pièce, tout en les enfermant dans la boutique. La c'était sur elle était vraiment au courant. Shuheï soupira avant de se tourner vers les boites à thé pour prendre le Gyokuro.

" Je suis content de voir que tu vas bien, j'étais assez inquiet. J'espère seulement que l'homme avec tu es marié, se comporte bien avec toi. Mais te connaissant je n'ai pas a avoir d'inquiétude."

Il termina de mettre le thé délicatement dans un sachet avant de le donner à Ume.

Ume sourit, elle aimait vraiment Hiyori, toujours sympathique et souriante, et surtout, elle était d'un fort soutien ce qui faisait d'elle une amie très précieuse pour la jeune femme. Elle espérait pouvoir la revoir maintenant qu'elle était libre. Surtout qu'elle avait une boutique. ALors, si elle dût partir pour rentrer chez elle Ume voulut se rendre sa boutique.

Elle profita alors d'un besoin de thé gyokuro, pour s'y rendre, mais à peine ouvrit-elle la porte qu'elle s'aperçut de la présence de Shuhei. Une grande joie l'avait envahit, mais aussi une grande tristesse, soudainement, elle regrettait d'avoir acceptée la proposition de celui qui serait son futur mari puisqu'elle pensait qu'il n'y avait aucun moyen de faire machine arrière.

La jeune femme finit par entrer dans la boutique et vit Shuhei et Hiyori, seulement elle ne put se contenir bien longtemps en présence de Shuhei, puisque malgré son expression calme, des larmes roulaient le long de ses joues. Shuheï vint alors la rejoindre pour essayer ses larmes et lui caressa la tête.

"Cacher mes sentiments n'a jamais été mon fort, vous devriez le savoir."

Elle sourit tristement avant que Hiyori ne les coupe pour s'enfuir, et surtout elle les enferma, ne laissa pas d'autres choix à Ume que de rester un peu avec le jeune homme. Il pensait qu'elle était marié, alors elle voulut lui dire que non, comme pour lui dire qu'il y avait encore une chance. Elle prit le sachet de thé et tendit l'argent avant de lui répondre.

"Je ne suis pas encore mariée... Dans quelques semaines je le serais."

Elle lui sourit, cette fois en se contenant mieux. Elle le regarda et prit la main du jeune homme.

"Je suis vraiment heureuse de vous revoir. "

Elle serra ses mains inconsciemment.

"Hiyori ma dit que vous étiez rester la bas... C'est pour ça que j'ai été surprise de vous revoir."

Elle baissa la tête avant cette fois de pleurer aà chaude larme.

"Vous m'avez manqué.... Tellement manqué."

Shuheï ne s'attendait pas à revoir Ume, surtout ici en fait. Lui qui croyait qu'elle serait sans doute plus loin voir chez elle carrément; Mais d'un côté c'était logique qu'elle ne s'y rende pas. Maintenant, elle était en face de lui. L'air complétement serein malgré ses larmes qui la trahissait. Ce qui toucha le jeune homme qui la consola.

" Tu fais toujours tout à moitié Ume, tu ne changes pas."

Et encore maintenant, elle le vouvoyait. Ce qui était assez amusant à constater. Par contre Hiyori se fit une joie de les couper pour les enfermer dans la boutique afin qu'ils parlent un peu plus ensemble. Shuheï soupira devant le comportement de son ancienne employé. Avant de commencer a préparer le thé de Ume afin de lui donner tout en étant content pour elle. Mais visiblement, elle n'était pas encore marié. Ce qui ne saurait tarder.

" Ah oui ?"

Il était assez content de l'apprendre, mais ne préféra pas le montrer. Cela risquerait de perturber plus qu'il ne faut Ume. Cependant, elle continua de l'approcher lui pour lui prendre la main tout en avouant son plaisir et sa surprise.

" Si elle a dit ça, c'est qu'elle est sur que tu aurais pris la fuite; Ce que je pense également. Tu n'es pas toujours très courageuse."

Shuheï sourit amusé à cette constatation. Lui non plus ne l'était pas, mais en général il ne montrait rien. Par contre Ume se mit à craquer complétement, s'effondrant en larmes tout en lui communiquant son manque. Ce qui attrista énormément Shuheï qui la prit dans ses bras pour la consoler.

" Tu m'as manqué également Ume..."

Il la serra doucement tout en lui caressant la tête qu'il embrassa de temps en temps. Au bout d'un moment, il s'éloigna un peu pour lui caresser le visage, ayant une énorme envie de l'embrasser. Ce qu'il faillit faire avant de lui embrasser le front. Ici elle ne lui appartenait pas encore.

" Mais je suis là maintenant, tu pourras venir autant de fois que tu veux. Ce sera toujours un plaisir de te voir."

Shuheï lui caressa ses cheveux, dans lesquels il passa ses doigts pour embrasser une mèche toujours d'un air pensif. Il ne voulait pas la perdre... Pas maintenant... Il tint se mèche peut décidé à la lâcher avant de demander.

" Tu vas peut être m'en vouloir, mais... je ne compte pas vraiment te laisser à ton futur mari. Je ne t'ai pas rendu la liberté pour briser mes chances. J'étais encore hésitant avant, mais mon choix est fait."

Ume était heureuse de revoir Shuhei, et pour cette raison, ses larmes ne cessaient de couler, malgré tout ce qu'elle faisait pour les arrêter. A croire que Shuhei était la seule capable de la faire pleurer ainsi, sans jamais qu'elle ne puisse s'arrêter. Comme si elle était vouée à rester honnête en sa présence.

Je ne change pas si facilement..."

Puis Hiyori les coupa, ferma la porte et s'en alla, les laissant seule dans la boutique. Ume devrait bien s'y faire et décida de parler un peu avec lui. Lorsqu'il lui donna le thé, elle réfléchit à la manière dont elle pouvait s'y prendre pour lui dire qu'elle n'était pas marier, sans pour autant montrer les regret qu'elle avait à présent. Elle fit le signe "trois" avec sa main avant de répondre à Shuheï.

"Je me marie dans trois semaines..."

Ume finit par vouloir s'exprimer, parlant du plaisir qu'elle avait de le revoir, malgré le mensonge.

"Je pense aussi qu'elle a raison... Quand bien même mais raisons pour fuir étaient valables aussi."

Elle sourit tristement, avant qu'elle ne craque complètement, et qu'elle s'exprime sur le manque qu'elle avait ressentit sans lui. A sa grande surprise, Shuhei la prit dans ses bras alors, elle attrapa ses vêtements.

"Shuhei...."

Elle ne voulait plus partir, elle ne voulait plus se séparer de lui... et pourtant, lle le devait, un mariage l'attendait. Il lui embrassa le front, alors elle le regarda surprise, mais lui sourit tout de même.

"Merci."

Par contre, elle recula légèrement quand il attrapa l'une de ses mèches pour l'embrasser avant qu'il n'avoue le fait qu'il ne voulait pas la laisser à son futur mari. Elle se raidit complètement.

"Je ne vous en veut pas... Mais vous ne pouvait pas, je dois me marier dans trois semaine.... Je ne peux pas annuler !"

Elle se mordit les lèvres, elle ne pouvait pas craquer, pas maintenant, même si elle aurait aimé pouvoir rester dans les bras de Shuhei et le voir tout les jours.

"Je ne peux pas..."

Shuheï était tout de même content de revoir la jeune femme. Il ne pensait pas la revoir de si tôt et pourtant, elle se trouvait en face de lui toujours aussi émotive quand il était là. Seul problème c'est qu'elle allait bientôt se marier; C'est vrai ce n'était pas encore le cas, mais c'était déjà pas loin trois semaines.

" C'est bientôt."

Dans un mois exactement, en tout cas Hiyori avait raison de l'avoir empêcher de fuir. Cela aurait été dommage alors qu'ils viennent à peine de se revoir.

" Je fais aussi peur que ça ?"

Il lui sourit doucement avant qu'elle ne fonde en larmes. Elle craquait bel et bien, le manque avait été trop grand pour elle aussi. Shuheï la regarda tristement avant de l'enlacer tendrement pour la consoler tandis qu'elle s'accrochait a ses vêtements. Il fut particulièrement tendre avec lui embrassant même le front. Mais alors qu'il attrapait une de ses mèches de cheveux pour l'embrasser. Et en la regardant intensément, l'idée de la céder à un autre homme était impensable. Autant elle serait marié il n'aurait pas insister mais là.

" Encore si tu avais été marié, je n'aurais pas insister. Mais là rien n'est fait et je ne compte pas te laisser à cet homme."

Il l'entoura encore plus tout en lui attrapant doucement le visage pour qu'elle le regarde.

" Surtout quand je sais que tu portes encore des sentiments pour moi. Je ne te lâcherais pas Ume, pas maintenant."

Ume aussi heureuse qu'elle soit de revoir Shuheï ne pouvait pas se permettre de céder à ses sentiments et ainsi rester à ses coté. D'autant plus que pour le moment, elle ne savait même pas s'il l'aimait toujours. Elle lui annonça la date de son mariage. Dans peu de temps, n'ayant plus aucune volonté réelle de se marier depuis qu'elle avait vu de nouveau le jeune homme.

"Très bientôt..."

Par contre, elle trouvait ses raisons de fuir valables puisque la jeune femme craignait vraiment de voir ses sentiments refaire surface en le voyant et c'était bel et bien le cas.

"Ce n'est pas ça... "

Elle ne souhaita cependant pas en dire plus de peur que ses sentiments soient découvert, cependant, elle ne tarda pas à craquer, moralement, cela avait été dur pour elle de devoir vivre sans Shuheï. Elle s'accrochait à lui comme s'il eut été le dernier rocher qui lui permette de survivre alors qu'elle avait dérivé en mer. Elle ne voulait pas le quitter mais elle ne pouvait pas non plus se permettre de rester à ses cotés. Elle avait changé de vie à présent.

Peu après s'être calmé, Shuhei eut une réaction qui fit peur à Ume dans le sens, où elle ne pouvait pas accepté ses paroles puisque cela signifiait qu'elle trahirait son futur mari.

"Mais je dois me marier avec lui, c'est pas comme si je pouvais y changer quoique ce soit..."

Elle se crispa lorsqu'elle le força à le regarder. Elle baissa les yeux avant de prendre son courage à demain.

"Je vous aime Shuheï.... Mais je ne peux pas me permettre d'écouter mes sentiments..."

Elle le repoussa doucement.

"S'il vous plaît, ouvrez la porte et laissez moi partir... Si vous avez besoin de moi, j'habite dans le manoir au bout de la rue tout de suite à cotre gauche."

Elle lui donnait une précieuse information, signe qu'elle lui laissait ses chances.

Shuheï était ravi de la voir, mais pas d'apprendre qu'elle allait se marier dans un mois... En plus de ça elle souhaitait le fuir, heureusement qu'Hiyori avait prévu le coup sinon il n'aurait pas put lui parler du tout. En plus de ça, Ume l'aimait encore c'était clairement visible. Ses larmes ne mentaient pas, ses gestes également tout l'attirait à lui, se raccrochait à lui. Ce qui fit prendre une décision au jeune homme. Il refusait qu'elle se marie avec un autre homme. Comptant bien la récupérer malgré ses réticences.

" Tu l'aimes tant que ça ?"

Au contraire, elle l'aimait lui et personne d'autre. Mais elle s'était fait de ce mariage un devoir qu'elle devait suivre. Shuheï fronça les sourcils mécontent, encore plus en entendant la suite. Elle lui donnait l'adresse où elle habitait. Lui laissant des chances, mais ce n'était pas de sous entendu qu'il souhaitait. Mais aussi un peu de volonté de la jeune femme. Shuheï s'approcha d'elle la bloquant contre le mur. Il s'imposa ne la laissant pas la possibilité de le fuir;

" D'où tu es si obéissantes, tu n'en as fait toujours qu'à ta tête. Surtout pour les choses qui te tienne à coeur."

Shuheï la regarda intensément avant de lui prendre le visage pour l'embrasser tendrement. C'était une sensation qu'il avait oublié depuis un an déjà. Mais si agréable à se souvenir. Il la caressa doucement avant de lui embrasser légèrement le cou. Il ne pouvait pas lui laisser et le fait qu'elle ne veuille pas arrêter ce mariage. Le rendait fou de rage.

" J'ai si peu d'importance pour te laisser emporter comme ça ?"

Il la regarda avant de soupirer et se retirer. Hiyori arriva ouvrant la porte. Mais en voyant la tête de Shuheï elle se doutait que tout ne s'était pas passé a merveille au contraire.

Ume se sentait de plus en plus mal, elle devait cacher ses sentiments, mais elle avait finit par lui dire sans le vouloir, du moins ses pleures montraient amplement ce qu'elle ressentait pour le jeune homme. Il le comprit et chercha à lui montrer qu'il ne souhaitait pas la laisser à cet homme.

"Ce n'est pas ça..."

Il était plus un très cher ami pour elle, qu'une personne avec qui elle passerait sa vie par amour. C'était une personne avec qui elle pouvait partager beaucoup de chose mais clairement pas de l'Amour. Ume avoua clairement ses sentiments et demanda à rentrer, tout en lui donnant l'adresse d'où elle habitait. Cependant, il la bloqua contre un mur, surprise, elle se raidit en le regardant.

"Shuhei... laisse moi..."

Elle baissa la tête avant qu'il ne l'embrasse, elle frissonna, mais elle fut encore plus désespérée par sa situation, elle ne savait plus quoi faire. Ce fut encore pire lorsqu'il la caressa et lui embrassa le cou, elle en demandait plus, mais elle ne pouvait pas, elle le poussa.

"Shuhei... Arrêtez..."

Elle le regarda alors en se mordant à les lèvres quand il lui demande s'il avait si peu d'importance.

"... Non..."

Quand Hiyori arriva, Ume se précipita à l'extérieur.

"Au revoir..."

Elle quitta les lieux et rentra chez elle en hâte et s'enferma dans sa chambre, laissant la porte fenêtre coulissante qui donnait sur la cours, ouverte. Elle sortit alors la boîte qui contenait tout ses écrits et la reversa pour tout étalé par terre, en lisant. Alors qu'elle lisait son mari entra dans la pièce et jeta des regard sur ce qu'elle lisait.

-Des poèmes... Pour qui ?
"L'homme que j'aime..."

Ume lisait, relisait tout dans l'espoir de faire un choix, mais le mari semblait comprendre ce qui s'était passé.

-Tu as revu cet homme... Abandonne, on se mari bientôt...
"Je ne peux pas..."

Elle le regarda d'un air terriblement triste avant qu'il ne sorte désespéré. Elle s'allongea dans les feuilles étalée par terre.

-Mademoiselle, si vous voulez dormir, allez dans votre lit...

La jeune servant venait d'entrer.

"C'est si mal d'aimer une personne autre que celle avec qui tu dois tu marier ? "
-Non... Vous l'avez revu ?
"Oui..."
-Allez avec lui vous serez plus heureuse...
"Tu crois ?"
-Oui...

Ume sourit et resta allongée tandis que la fillette récupérait les poèmes, elle les remit dans la boîte et fit aller dans son lit la jeune femme avant de partir avec la boîte. Elle se rendit à la boutique se doutant que c'était la bas, et ouvrit la porte rapidement mit la boite et repartit. Il y avait un petit mot : Convainquez la, elle vous aime, et veut rester avec vous, mais craint de faire du mal au maître.

Shuheï n'était pas tendre comparé à d'habitude si on faisait les liens. Mais lui aussi arrivait parfois à saturation. Surtout quand la femme qu'il aime refuse de mettre fin à son mariage par pur obligation. Il ne pouvait s'y résoudre, elle qui était si battante... La fidélité était devenue primordiale pour elle; Ce qui agaça grandement le jeune homme. A tel point qu'il l'embrassa, la caressa comme il avait toujours fait avec elle. Cela perturba grandement Ume qui finit par prendre la fuite. Il était peut être allé trop loin finalement... Hiyori les regarda surprise avant de regarder Shuheï.

- Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Shuheï ne prit même pas la peine de répondre et quitta la boutique pour monter. Hiyori soupira et s'occupa du magasin, préparant même la fermeture. Soudain, elle entendit la clochette, mais quand elle revint. La personne était déjà partit laissant un coffret. Un mot était écrit dessus. Hiyori le lut rapidement avant d'aller voir Shuheï lui apportant la boîte.

- C'est pour toi, on vient de le déposer; Je pense que cela a un rapport avec Ume.

Shuheï la regarda avant de prendre la boite tout en la remerciant. Une fois dans sa chambre, il commença à lire les poèmes ainsi que les nouvelles. A chaque page, cela le fit sourire retrouvant bien la façon d'écrire de la jeune femme. Il passa toute sa nuit à les lires, entrecoupé par des petites siestes de temps en temps. Mais au final il réussit à lire absolument tout. Comment pouvait il la laisser à l'autre homme quand elle écrivait tout ça pendant ces un an.

Shuheï s'en alla à la boutique et commença a faire l'inventaire quand il remarqua que Ume avait oublié sa commande. C'était l'occasion d'aller la voir. Sur ce il attendit le début d'après midi avant de partir à l'adresse qu'elle lui avait indiquer hier.

" Bonjour, je viens pour la livraison de madame. Pour le thé Gyokuro"

Ainsi on le fit entrer et l'annonça rapidement à la maîtresse de maison. Mais en général on ne se déplaçait pas pour ça. Shuheï s'en alla aux cuisines pour le livrer, avant de s’éclipser dans les couloirs sans se faire remarquer

Ume était mal, elle ne savait pas comment s'y prendre avec Shuhei, puisqu'il était en colère contre elle parce qu'elle décidait de se marier avec un homme qu'elle n'aimait pas. Elle n'y pouvait rien, elle avait décidé de ne plus laisser son coeur déborder et de ne plus se laisser aller comme elle avait pu le faire auparavant. A cause de cela, Shuhei était en colère comme rarement, et finit par se faire comprendre, mais la jeune femme s'enfuit rapidement, troublée par ses gestes.

En rentrant chez elle, elle mit le bazar dans sa chambre avant de refuser l'accès à sa chambre de son mari en l'envoyant balader. Elle alla ensuite se coucher sur les conseil avisé de sa petite servante et s'endormit.

Le lendemain matin, son réveil fut plus qu'horrible, elle n'était pas dans son assiette et comme elle avait pleurée une partie de la nuit, elle était de mauvaise humeur à son réveil. Seulement, elle fit de son mieux pour se calmer et demanda à manger son petit déjeuner dans sa chambre. Elle admira le paysage extérieur tandis qu'elle mangeait ce qui l'apaisa.

Elle prit son bain et alors qu'elle n'était même pas sortit, sa servante, lui dit de se dépêcher qu'elle avait des invités. Ume se dépêcha pour se changer heureusement ses cheveux était déjà sec, elle les coiffant et alors qu'elle se rendit dans le salon elle aperçut Shuhei et regarda derrière, il ne fallait pas qu'on sache qu'il était là. Elle se précipita vers lui et l'attrapa en ouvrant la porte la plus proche pour s'enfermer avec lui. C'était sa chambre.

"Qu'est ce que vous faites ici ?"

Elle regarda autour d'elle, perdue avant de voir la jeune servante débarquer avec un thé chaud et les servit.

"Prenez votre temps."

Elle sourit avant de quitter la pièce. Ume s'installa et regarda Shuhei.

"Expliquez moi la raison de votre présence, je vous parlerais après."

Elle le regarda tristement, se demanda ce qu'il allait pouvoir dire.

Shuheï s'était rendu chez Ume pour lui apporter son thé oublié. Mais ce n'était qu'un prétexte puisqu'il voulait tout simplement la voir et discuter avec elle. Ce qui n'était vraiment pas chose facile. Fallait encore l'atteindre, alors a peine fut il arrivé aux cuisines qu'il se faufila dans les couloirs, arrivant ainsi dans un salon. Ume ne tarda pas à lui tomber dessus par l'air ravi. Elle vint même à le cacher dans sa chambre.

" Tu as oublié ta commande..."

Soudain on entra pour leur apporter un thé chaud avant de les laisser de nouveau seul. Par contre Ume resta toujours aussi formel, ce qui fit soupirer le jeune homme.

" Arrête de me vouvoyer, je ne suis plus ton patron maintenant. Au contraire, logiquement c'est moi qui doit le faire pas toi. Je suis un simple commerçant maintenant."

Il la regarda avant de dire sérieusement

" Je voulais m'excuser pour hier, j'y suis allé sans doute un peu fort."

Shuheï s'en voulait qu'a moitié, en fait il n'était pas très fier de l'avoir fait pleurer. Mais il ne pouvait pas non plus renié ce qu'il ressentait.

" Cependant, ce n'est pas pour autant que je compte renoncé à toi. Si tu avais été vraiment marié ce serait une autre histoire mais là... Je ne peux pas. Surtout quand je sais ce que tu en penses au fond. Je ne renoncerais vraiment que si j'ai la certitude que tu souhaite m'effacer de ta vie. Sinon j'insisterais autant qu'il le faudra tout simplement."

Il se leva n'étant pas décidé à rester plus longtemps. Déjà qu'il prenait un risque en venant ici.

" Je vais rentrer... Il vaut mieux que je reste pas trop longtemps"

Ume était surprise de voir Shuhei, plus qu'elle n'était énervée, seulement, si des personnes le découvrait en train de se balader dans les couloirs, elle savait qu'il aurait des problèmes, d'où le fait qu'elle se précipita pour le faire entrer dans la chambre, elle lui demanda alors pourquoi il était venu. Surprise de sa réponse, elle resta silencieuse un court moment.

"... Je vous remercie..."

Elle s'inclina légèrement avant que sa servante personnelle ne vienne leur servir du thé pour repartir aussitôt. Par contre, il se plaignit du fait qu'elle était formelle pourtant elle avait toujours agit ainsi.

"J'ai simplement l'habitude de vous, vouvoyer... Mais je ferais des efforts, si vous le souhaitez..."

Ensuite, il expliqua la raison de sa venue, il était présent pour s'excuser.

"Ce n'est rien..."

Par contre, il exprima plus clairement le fait qu'il ne voulait pas renoncer à elle surtout qu'elle possédait des sentiments pour lui en plus de ne pas être encore mariée. Elle le regarda avec un air terriblement triste ne sachant quoi répondre avant qu'il ne décide de partir. Quand il se leva, elle ne put le résoudre à le voir partir ainsi.

"Reste !"

Elle lui attrapa la main pour le retenir en se redressant avant de le lâcher. Et s'expliqua et justifia un peu son point de vue qui avait changé.

"Je ne sais pas comment faire pour annuler ce mariage... Il a été annoncé officiellement et la famille est une famille de noble... ce qui rend tout encore plus compliqué."

Elle regarda sa main.

"Je veux rester avec vo... Toi... mais c’est impossible... A moins que ce soit mon futur mari qui le décide."

Ume caressa la visage de Shuhei en douceur avant de l'embrasser tendrement.